dimanche 21 septembre 2014

L'OM passe son premier test



Affûté, le regard limpide et le pied juste, Gignac foule la pelouse du Vélodrome pour cette 6e journée de championnat. L’occasion est belle pour Gignac et ses coéquipiers d’enchainer une 4e victoire de suite, et ainsi réaliser une très belle entame de saison malgré deux premières journées en demi-teinte.
Dès le coup d’envoi le ton est donné, les Marseillais, Gignac en tête, tentent un pressing très haut sur des Rennais regroupés, très efficaces dans la défense dans leurs 30 derniers mètres. On sent que le système de jeu de Montanier est très clair : attendre et contre-attaquer. Ce qui se produisit avec deux énormes occasions pour Ntep à la 6e et 12e minute de jeu. Sur la première occasion, nous avons enfin retrouvé Mandanda, l’alerte enlèvement peut être retiré.
L’OM dans tout cela ? En direct, on aurait pu penser que la première mi-temps était Baupienne et sans aucun intérêt. Oui, on s’habitue vite au bon et revoir une prestation moyenne amène souvent notre jugement à exagérer un petit peu. En effet, lorsqu’on regarde à nouveau le match, à tête reposée, on s’aperçoit que la première mi-temps n’est en rien dégueulasse, mais qu’il manque de l’huile au rouage. Le pressing est toujours excellent et réalisé de manière collective la plupart du temps, ce qui entraine une récupération du ballon assez rapidement.

C’est  là où le bât blesse, techniquement on était présent vu qu’on a réussi 25 centres en première mi-temps, ce qui est énorme. On ne peut pas dire qu’on a péché par technique, ni que notre jeu s’apparente à un hommage à notre ère Baupienne. Déjà aurait-il fallu que nous fassions des centres… Sauf que voilà, notre jeu était redondant puisqu’on passait exclusivement sur les côtés, surtout le côté droit, sans chercher d’autres alternatives comme l’axe et Payet, mais en plus nos ailiers ne faisaient rien. Thauvin et Ayew furent les deux pires joueurs de cette première mi-temps, et c’est par eux qu’on a insisté pour trouver la solution. Où est la logique ? Logique encore plus introuvable quand les autres flops de la première mi-temps étaient Mendy et DDD. Le premier trop timide, le second trop mauvais. A partir de là, notre tactique de jeu n’avait aucun sens et terminer cette première mi-temps avec 0-0, sans être un hold-up, était bien heureux.


Au retour des vestiaires, le jeu a changé, les modifications ont été faites. Payet a été plus recherché, on a enfin retrouvé la colonne vertébrale Romao-Imbula-Payet avant d’éclater le jeu à droite, à gauche ou au centre. Faire ça a permis de mieux contourner un bloc rennais excellemment mis en place. Ce n’est pas jeter des fleurs à nos adversaires du jour que de dire ça. Rennes n’a pas le plus beau de L1, et de loin, mais tactiquement ils maitrisent parfaitement leur potentiel. Ils seront très durs à contourner, maitriser. Puis Ntep fera la différence en contre-attaque…
Pour revenir au match, si en première mi-temps des individualités ont flanchées, en seconde mi-temps on a vu un collectif, et peu importe les failles individuelles, il y avait ce rouleau compresseur qui attaquait et défendait ensemble. Le bloc rennais a volé en éclat à la 50e sur un magnifique but de Gignac, après une claquette manquée de Courtois.
Là, on observe une nouvelle différence avec l’ère Baupienne. On sent que le match est relativement indécis à partir du premier but et que Rennes se décide enfin à jouer au football. Sous l’ère Baupienne, on aurait mis le bus et attendu, priant de tenir ce foutu 1-0. Cela semble fini, l’OM a continué à attaquer, quitte à se faire peur avec un nouvel arrêt de Mandanda face à Ducouré. Mais cette volonté de toujours attaquer a payé avec,  à la 63e un second but de Gignac d’une superbe feinte de frappe, contrôle, petit filet aux 20 mètres. Sublime.
Gignac semble être plus en forme que jamais, et meilleur face à la concurrence saine d’un Batshuayi qui n’attend qu’une chose : qu’on lui laisse sa chance. Gignac se booste et c’est l’institution OM qui en récolte les fruits. 

Avis perso : Je suis de ceux qui s’en foutent éperdument de qui joue sur la pelouse. J’en ai strictement rien à battre que ce soit un tel ou un tel qui joue, un tel ou un autre qui marque. Je ne voue de culte à aucun des joueurs, je voue un culte à l’OM. Le reste n’est que blabla. Evidemment que j’apprécie voir NKoulou revenir à son meilleur niveau ou un Morel des plus fringants dans son nouveau poste. Mais un jour, ils partiront, le souvenir restera (bon ou mauvais), et l’institution OM continuera. Il n’y a que l’OM qui vaille à mes yeux.

Pour revenir au match, Bielsa a transformé cette équipe. Avec les mêmes 11 joueurs que l’an dernier, il fait des miracles. Hier Margotton a mis en parallèle les 4 victoires de l’OM avec la série de 6 victoires de Baup. Et après, c’est moi qu’on traite de footix, mais il n’y a juste aucun rapport. Avec Baup, les 6 victoires se sont faites dans la douleur et un but tout heureux de Gignac (Montpellier ou Rennes, par exemple) en toute fin de match. Là, on joue et on imprime notre rythme. On est maitre de notre jeu et le résultat n’est que la résultante de notre façon de jouer. La différence est très importante pour passer à côté. Bref, l’OM, même à 2-0 à continuer à ouvrir le jeu, produire du spectacle.
Dans les arrêts de jeu, l’OM obtient un coup-franc au 45 mètres rennais. Là, où il est d’usage calmer le jeu et attendre patiemment la fin du match, on a profité de l’égarement rennais pour jouer très vite le coup-franc et partir en contre-attaque. Faute d’Armand sur Payet, coup-franc et but d’Alessandrini. Le football se joue sur des détails, mais celui-ci explique mieux qu’un autre la façon qu’à Bielsa de concevoir le football.

Conclusion, il ne faut pas s’enflammer, car le championnat ne nous a pas délivré toutes ces histoires. Toujours est-il que cet OM, sans Europe et le moral gonflé à bloc, semble armé pour nous livrer de belles histoires tout au long de la saison.

lundi 15 septembre 2014

Et un, deux, trois...




La polémique due aux propos de Bielsa sur son président n'avait pas fini d'alimenter les plus folles rumeurs. Cependant, ce malheureux excès de franchise a totalement occulté les dernières performances de l'OM (4-0 face à Nice par exemple). Ce match était donc une bonne opportunité pour les joueurs olympiens de montrer que l'affaire ne les avait pas touchés. Autant vous dire que les joueurs ont fait le boulot et se sont largement imposés 3-1 sur la pelouse d'Annecy. 

C'est donc au bout de vingt petites secondes de jeu, que Gignac, servit par un Rod Fanni tout juste sorti du loft et qui paraissait en forme, marquait le premier but de la rencontre. La défense d'Evian ne s'était pas alignée et Gignac en a profité d'autant plus que le goal paraissait assez fébrile.  Le deuxième fut beaucoup plus long à venir. L'attaque marseillaise était bien en place mais malheureusement, il y avait beaucoup trop de déchets techniques à mon goût et certains joueurs étaient inexistants. Thauvin par exemple, a fait une première mi-temps très très moyenne et fait parti de mes flops du match même si c'est lui qui marque le troisième but. Il y a eu un rayon de soleil tout au long du match. J'ai nommé Imbula. Je ne l'avais jamais vu aussi épanoui sur le terrain c'était impressionnant. Il dégage beaucoup de maturité, de calme, avec un poil d'arrogance, à l'image du deuxième but marseillais dévié par un défenseur d'Evian. La comparaison est peut être hasardeuse mais Imbula me fait beaucoup penser à Varane pour le calme, et à Pogba pour le poil d'arrogance et les gestes techniques. Ce ne sont pas les mêmes postes mais ça m'a tout l'air d'être le même genre de joueur. J'espère qu'Imbula ne nous filera pas entre les mains l'été prochain. 


Un des plus gros problèmes d'Evian pour moi, est son coach. C'est une équipe courageuse, dont les joueurs pourraient être bons, mais clairement il y a trop de déchets techniques. Et c'est surtout la faute de l'entraîneur. J'ai l'impression de voir le même schéma se répéter pour les Eviannais. Toutes les semaines le même match, les mêmes tactiques qui ne marchent pas etc. Clairement le nul face aux PSG ne veut rien dire. Les Parisiens avaient été nuls il n'y a aucune autre explication possible. Soit Dupraz doit changer, soit Dupraz doit dégager. C'est, pour moi, la seule solution pour cette équipe de sauver sa peau sur le long terme parce que l'année dernière déjà, ils avaient failli être relégués. Il y a aussi un énorme problème défensif. L'attaque n'a jamais était alignée hier soir. C'était un gruyère humain, les joueurs ne fonctionnent pas en bloc, et ne fonctionnent pas ensemble du tout ! C'est dommage, Evian a pourtant recruté de nombreux joueurs lors du Mercato d'été. 

Je me pose quand même une question, par rapport au recrutement de l'OM. Aucun joueur n'a été titulaire depuis le début de la saison. Vous me direz, on en est qu'à 5 journées. Mais Bielsa ne serait pas un peu réticent à les faire jouer ? Il faut dire que Batshuayi n'a pas montré grand chose quand il était là, mais Barrada ou Alessandrini méritent peut être de jouer un peu plus que 15 minutes. Mais peut être aussi que Bielsa estime qu'ils ne sont pas encore prêts ce qui me parait être la réponse la plus logique. Je ne pense pas qu'il soit aussi mesquin que ça. Il respecte les joueurs, et peu importe qui les a choisi. Je suis quand même pressée de voir Doria jouer parce qu'il reste quand même pas mal de choses à améliorer en défense. Si en plus il peut nous apporter son jeu de tête, ce serait génial. Je fais confiance à Bielsa pour l'avenir mais j'espère que ce Mercato aura servi à quelque chose, surtout quand je vois la joie des supporters à l'arrivée de Doria par exemple. 


Bon en tout cas, je retiendrai les bonnes performances d'Imbula, mais aussi de Payet qui m'a l'air transfiguré par rapport à la saison dernière. J'ai peur pour Thauvin, il n'a pas l'air de supporter les entraînements. Il est carbonisé au bout de vingt minutes de jeu, mais même quand il est carbonisé il arrive à planter. Le temps devrait faire les choses. Dernier mot sur Mandanda et DDD, qui clairement n'étaient pas au niveau. Mandanda ça fait depuis la saison dernière qu'il a perdu tous ses réflexes. Il n'est plus aussi félin qu'avant et je pense que son accident de l'été dernier n'a pas arrangé les choses. DDD devrait jouer un cran au dessus pour moi, il centre bien et peut apporter pas mal de vitesse sur les côtés, il va cependant falloir être plus précis et plus technique, parce que ce n'est pas ça pour l'instant. 

Les problèmes entre Labrune et Bielsa sont donc réglés depuis Vendredi apparemment et c'est tant mieux. Labrune ne s'est pas exprimé sur le sujet et a eu raison. On ne sait pas si Bielsa a été sanctionné mais je n'en vois pas l'intérêt. Cette belle victoire aura permis aux supporters de se re-souder derrière leur équipe. La semaine prochaine, l'OM reçoit Rennes qui a aussi réussi à tenir en échec le PSG, comme le dit le vieil adage, jamais deux sans trois ! 

Sash´. 

jeudi 11 septembre 2014

Mais pourquoi s'en mêlent-ils ?



Les propos de Bielsa Jeudi dernier n'ont absolument pas fini d'alimenter les plus folles rumeurs. Ces propos ont d'ailleurs permis à quelques sombres personnages de sortir de l'ombre et de donner leur avis, plus ou moins, pertinents sur l'affaire Bielsa.

Remarque, on parle "d'affaire Bielsa" mais y-a-t-il vraiment une affaire ? Ou est-ce seulement un entraineur qui s'est permis de donner son avis et de dire ce qu'il pense ? Parce que depuis Jeudi, Bielsa n'a plus prononcé un mot. Comme si le bonhomme avait piqué son coup de gueule et était passé directement à autre chose. Si, il y a autant de griefs contre Labrune, ce que veulent nous faire croire quelque-uns, l'Argentin serait déjà parti depuis belle lurette, sans faire de vieux os. Ceux qui ont fait des propos de Bielsa "une affaire", et qui font que cette affaire dure encore sont ces dirigeants de clubs moyens qui se croient au dessus de la moyenne, ou encore ces supporters qui demandent la démission de Labrune.
Alors personnellement je ne pense absolument pas que Bielsa ait fait ça pour dezinguer Labrune, je pense que c'est plutôt un excès d'honnêteté et de franchise. Comme l'a dit Riolo, on savait  comment était Bielsa, il ne fallait pas s'attendre à autre chose.


Revenons-en à ces sombres personnages. Aulas, Kita, Tapie etc. La moitié du football français a pu donner son mot sur les propos de Bielsa, ce qui n'aurait jamais du arriver. Autant vous dire qu'entendre parler ces personnes là sur Bielsa est tout à fait ridicule et bizarrement, ce ne sont pas les plus médaillés, ou ceux qui s'y connaissent le mieux qui y vont de leur critique. Que dire de Aulas qui galère avec un entraineur moyen et dont la moitié du vestiaire est blessée ? Ou de Tapie qui déteste Labrune et qui fera tout pour le déstabiliser ?

J'ai surtout l'impression que les clubs français ont du mal à accepter que les entraineurs puissent ouvrir leur bouche. Regardez Gourcuff à Lorient ou Dupraz à Evian. Je pense que ça a toujours été mal vu par les directeurs sportifs, les supporters, voire les journalistes, qu'un entraineur se rebiffe. Ce qui est totalement idiot en soit. Les clubs de football ne sont pas des entreprises comme les autres en terme de hiérarchie c'est indéniable. Quand on voit l'OM on se demande qui fait quoi, sachant que Labrune et MLD ne sont absolument pas des spécialistes du ballon rond. Ce sont eux qui fournissent les fonds et les répartissent mais c'est l'entraineur qui est censé dire ce qu'il veut. C'est l'entraineur et ses adjoints qui gèrent tout le côté sportif du club et donc qui le font principalement fonctionner. Il est donc tout à fait normal que l'entraineur le fasse comprendre quand ça ne va pas. Je peux comprendre que le faire avec autant de véhémence puisse choquer. Mais les Aulas et compagnie n'ont pas à s'immiscer dans la vie marseillaise, et surtout sur les propos d'un entraineur que ces équipes n'auront jamais et n'ont jamais eu.

Mon coup de gueule est presque terminé. Bielsa a fait un très mauvais coup médiatique malgré ce que certains pensent. Les derniers résultats du club ont été totalement occultés et les supporters se sont plus que divisés entre les pro-Bielsa, pro-Labrune etc etc. Cette affaire a fait beaucoup trop de bruits. J'espère que le match face à Evian permettra aux mauvaises langues de la boucler.

Sash' 

samedi 6 septembre 2014

Bielsa, que pasa ?


C’était avant Bastia et Bielsa allait enfin livrer ses premiers mots à la presse, aux supporters. Un journaliste lui demande « pourquoi on vous appelle el loco ? ». On rigola, mais Bielsa répondit le plus sérieusement du monde « Parce que certaines réponses que j'ai formulées pour résoudre des situations données ne correspondaient pas aux habitudes des gens ».

Après sa conférence de presse de jeudi, cette déclaration prit tout son sens. Car oui, on pourrait dire aux premiers abords que la guerre est déclarée à l’OM. Ce jeudi, lors d’une conférence de presse improvisée, ou du moins dans les faits, tenue dans les locaux de la Commanderie, Bielsa a dit ce qu’il pensait. Cela détonne dans un monde du football habitué aux langues de bois, et danses de faux-cul. Non, Bielsa n’est pas de ce monde et dit ce qu’il pense quand l’envie, le désir lui prend sans forcément réfléchir aux conséquences que cela pourrait engendrer. Si ce que je viens d’écrire ne vous convainc, allez donc lire le dernier SoFoot qui consacre 14 pages à Bielsa, à travers l’interview d’amis et proches de cet homme peu commun.

Labrune, qui s’est donné beaucoup de mal pour récupérer Bielsa, il ne faut pas l’oublier, ne s’attendait sûrement pas à une sortie médiatique si violente de son « précieux ». Il n’est pas le seul. Tout le monde a écarquillé les yeux, tendant les oreilles pour entendre tant bien que mal une conférence tout à coup inaudible à cause d'un « problème » de son. Le mal est fait, tout le monde en parle. Les journalistes se frottent les mains en cette période creuse. Début de crise à l’OM ? En tout cas, on en parle. Même Monsieur « meilleure équipe depuis 10 ans » ressort du placard et explique à Labrune qu’il faut avoir une paire en acier pour prendre la bonne décision. Si seulement il pouvait se rappeler où les siennes étaient. Tapie donne également son avis,  comme si cela aller changer quelque chose, qu’il avait un quelconque intérêt à donner son avis… Sauf à souffler sur les braises d’une histoire qui ne demande pas forcément à être dépeinte comme l’affaire du siècle.

Mais, qui souffle le plus sur les braises ? Le pire est que ce sont les supporters. Ils soufflent car Labrune prend, et cela fait rêver. Loin de moi l’idée de le défendre, Labrune étant l’auteur d’innombrables fautes à la tête de l’OM. Mais mérite-t-il un tel acharnement ? Mérite-t-il qu’on remette totalement en cause tout le travail qu’il a effectué durant ce mercato car Bielsa a qualifié celui-ci de « mauvais » ? L’OM est le seul club français, hormis le PSG, à avoir sorti l’argent pour récupérer des joueurs de talents ou très prometteurs. Si la critique doit être portée sur le mercato, elle se ferait sur deux points : manque quantitatif et le management global. Sur le premier point, tout est question de point de vue. Sans Europe, on ne peut pas se plaindre, même si il paraitrait que 35M€ furent promis. Sur le plan du management, en revanche…

Eh oui, Bielsa ne critique ni les joueurs recrutés, ni les installations, ni ne regrette être venu à l’OM. D’un côté, il connait sans doute plus le club que n’importe quel employé, même Soultanian. Il connait le potentiel des joueurs recrutés. Les mots qu’il a eu envers Batshuayi, Barrada ou Doria sont élogieux, envers le groupe dans son ensemble également. Seulement voilà, Bielsa est un professionnel hors pair, capable de déceler des manques là où d’autres n’y verraient rien. Prendre Bielsa, cela signifie s’exposer à la critique la plus ardente qui existe dans le monde du football. Si le management de l’OM était "concevable" aux yeux de tous jusqu'à présent, elle ne l’est pas pour Bielsa qui vise la perfection à tous les niveaux. Son discours est orienté en très grande partie sur cette gestion du club, son management, sa façon de se structurer autour d’un objectif commun. Il parle avec le cœur plus qu’avec la raison. Sa sortie sur Doria peut être fatale pour un joueur, comme elle peut permettre à ce dernier de se surpasser pour bluffer son nouvel entraineur. Il parle de douze joueurs qu’il aurait soufflé à Labrune. On tombe sur ce dernier car il n’aurait réussi à en faire aucun, sans se rappeler de toutes les rumeurs concernant cette fameuse liste. On n’est pas à Football Manager... Bielsa va plus loin dans ses dires, il réfute par exemple les dires de Laboz, traite Labrune de menteur, etc. Porter vos couilles et aller parler comme ça à votre boss si vous voyez dans ses dires une forme de courage, de respect. 

J'aimerai rendre hommage à ces supporters qui adulaient Labrune et criaient au génie quand Bielsa est arrivé, et qui maintenant crient "Labrune démission". On n’est pas dans Gossip Girl. Pour vous, Labrune n'est qu'un président qui ne veut aucun bien au club, "la instituciòn" comme dirait Bielsa. Tellement logique. On peut être en désaccord avec son supérieur, mais Bielsa a vraiment dit des choses à la limite qui ne serait pas passées si ce n’était pas Bielsa. On voue un culte, à raison, à son sujet car on connait les bienfaits qu’il a apporté partout où il est passé. En revanche, ce culte ne signifie pas forcément devenir aveugle et boire chacun de ses mots. Car au final, qui pâtit de cette sortie médiatique ? Les supporters.

Les journalistes vendent leur papier. Les anciens de l’OM refont surface. On rigole de l’OM. On se tiraille entre supporters à savoir qui a raison entre Bielsa, Labrune, etc. On débat sur qui devrait faire quoi. Des clans se créent ou sont créés avec les pro-Labrune ou les pro-Bielsa. On fait même des sondages. Pourtant, on est tous pro-OM et derrière cette sortie médiatique, une seule pensée devrait nous venir « putain, à chaque fois que tout va bien chez nous… faut que ça merde. »

Antoine et Sasha. 

lundi 1 septembre 2014

La France, "Has Been" sur le mercato ?

        


       Enfin, enfin, le mercato d’été 2014-2015  est terminé. Et le résultat des clubs français n’ont pas été les mêmes, loin de là. Le marché des transferts post-Coupe du monde fut paradoxal. Un marché d’une accalmie très rare entrecoupé de transferts à grosses sommes (Falcao, James, David Luiz, Toni Kroos, Di Maria etc.). Cette accalmie a néanmoins demeuré en France, c’était le mercato 2014-2015, voici son histoire…

       Si l’on peut considérer que le PSG s’est renforcé avec l’arrivée de David Luiz au début de la fenêtre des transferts, le club de la capitale a vu arriver Serge Aurier mais a aussi perdu Alex et Jeremy Menez (FDC) qui se sont envolés vers l’AC Milan. Du côté de Monaco, ça a été la berezina, Falcao s’en est allé ne pas jouer la Ligue des champions à Manchester, James est parti pour une somme record de vente en France vers le Real Madrid (80 millions). Nul doute que la saison va être longue du côté de la Principauté. L’OM de Marcelo Bielsa a lui ajouté à son effectif Michy Batshuayi et Romain Alessandrini dès l’ouverture du marché puis Barrada et le grand espoir brésilien Doria, le défenseur de Botafogo.

      Du côté des départs, le club olympien s’est attelé à faire partir les gros salaires : Mathieu Valbuena (Dinamo Moscou) et Amalfitano (West Ham)  ainsi que les indésirables Saber Khalifa, Florian Raspentino, Foued Kadir (Betis Séville) et Modou « Forest Withaker » Sougou. Bordeaux a conclu l’arrivée de Contento ancien espoir du Bayern Munich alors que Lyon a profité de la crise à Valenciennes pour rafler Lindsey Rose au nez et à la barbe des ses concurrents. A Metz, L’attraction sera le retour en Ligue 1, deux ans après son départ de Sochaux de Modibo Maïga. Bastia continue années après années à nous étonner en attirant Brandao et l’international belge Gillet.

     Faute de pouvoir investir, le championnat français a vu quelques une des ses révélations s’en aller. Du côté de Reims, Gzregorz Krychowiak est parti rejoindre Séville alors que Benjamin Stambouli, approché par l’OM, est allé voir si l’herbe était plus verte, ou si le banc était mieux chauffé, à Tottenham. A Lorient, Ecuele Manga est parti rejoindre Cardiff (D2 anglaise) et Aboubakar a été transféré à Porto.

    Ce mercato a démontré l’incapacité des clubs français à retenir leurs joueurs. Personne n’a pu proposer la somme extravagante de 7,5 millions d’euros pour Krychowiak lorsque son président la demandait (il est parti pour un peu plus de 4). Le nouveau projet sportif de l’OM n’a pas séduit Stambouli, alors que Porto n’a déboursé que 3 millions des 10 demandés par Lorient pour Vincent Aboubakar, la faute aux sociétés d’investissements interdites en France. La blague du Fair-Play Financier, mis en place par l’escroquerie qu’est l’UEFA, a empêché Paris de s’offrir Di Maria. Pendant ce temps, à Monaco, Rybolovlev a vu ses meilleurs joueurs partir vers l’étranger. Son divorce et la non-obtention de son passeport monégasque n’ont pas aidé le club. 

Tout n’a pas été rose pour les clubs français et ce mercato est emblématique des difficultés financières des clubs français. Les règles prédéfinies par les autres pays ou les « institutions » empêchent une équité qui était censée être garantie par le FPF (LOL).

Bonne nuit à tous et on se retrouve en Janvier pour un nouveau mercato.

K.D.B.

Image : Lucarne Opposée