L'Equipe de France joue son second match de poule, après une première victoire contre le Honduras (3-0).
Ce vendredi après midi, à Bahia, devant 51 000 spectateurs dont près de 5 000 français, le match Suisse - France suscitait, avant le coup d'envoi, plusieurs interrogations.
Concernant le fonctionnement de la bande audio qui diffuserait l'hymne national (après une jolie défaillance cinq jours auparavant). Une priorité bien futile cela étant, lorsque l'heure est à polémiquer sur les chants des joueurs avant même de se préoccuper de ce qui est fondamental dans le football, à savoir le football..
Le football, parlons-en justement. Au delà même des supputations concernant le onze de départ, les bleus avaient à coeur de montrer que leur entrée en lice contre le Honduras n'avait rien d'un match amical, et que ni de la performance adverse, ni du contexte du match ne résultait le score final.
C'est ainsi que commence la rencontre face à une équipe suisse, 6e au classement FIFA, prête à en découdre après une victoire étriquée contre une bonne équipe d'Equateur. La Nati est confiante, à en croire les journalistes helvètes. Le coq doit être déplumé.
Après un premier quart d'heure encourageant pour les tricolores et quelques envois au tapis, Giroud, qui prouve qu'il n'est pas que judoka, ouvre le score sur corner, suivi dans la minute par Matuidi servi par Benzema. La France mène 2 à 0 et a marqué ses 100 et 101èmes buts en Coupe du Monde. S'en suivent dix minutes assez équilibrées, durant lesquelles les milieux français montrent que leur 17e place FIFA ne reflète en rien leur talent. Un pénalty très généreux vient casser ce bras-de-fer. On dira, vu que la France mène à ce moment de la partie, que ce n'est que justice qu'il ne fut pas transformé. C'est du moins ce que certains observateurs autour de nous à la terrasse où nous étions installés pensaient. Je vous laisse seuls juges. Les occasions s'équilibrent et c'est à ce moment, que sur une passe en profondeur parfaitement dosée de Varane, Giroud trouve ce diable de Valbuena qui marque son premier but dans la compétition. Suivi d'un saute-mouton avec Giroud parfaitement exécuté. Au même moment, Vincent Labrune se frotte les mains, le prix de "Petit Vélo" passe de 10 à 12M€.
Valbuena qui, juste avant le terme de la 1ère période gratifie le public d'une superbe frappe de volée de l'extérieur du pied, sortie par Benaglio, qui ponctue une action collective bien aboutie.
Mi-temps.. (Pensez à faire un tour aux toilettes)
La seconde mi-temps repart sur les mêmes bases, avec des bleus joueurs et très percutants dans les trente derniers mètres, et alors que la Suisse essaie tant bien que mal de se porter vers l'avant avec Shaqiri et Xhaka auteurs de bons enchaînements, elle voit le trident Matuidi-Cabaye-Sissoko (puis Pogba qui remplace Giroud) annihiler tout espoir de remontée. Pogba, justement, qui délivre une merveille d'exter pour Benzema qui troue le gardien suisse (qui aurait été inspiré en faisant un avant match chez Jardiland) avant que ce même Benzema n'offre à Sissoko son premier but en international.
Une manita.. Comme on en avait pas vu depuis si longtemps..
Malheureusement, et c'est peut-être un mal pour un bien, les tricolores vont complètement se relâcher et permettre aux helvètes de sauver l'honneur à deux reprises. Le premier sur un coup-franc de Dzemaili qui nous rappelle FIFA 98 et les jambes translucides des adversaires. On savait Benzema adroit des pieds, on sait dorénavant qu'il possède des jambes multidimensionnelles. Le second se fera sur une action suisse de toute beauté, bien aidé par un placement hasardeux de Debuchy qui permet à Xhaka de fusiller Lloris. La messe était dite, cependant ces buts permettent à tous de redescendre de notre nuage. Sans concentration pendant 90 minutes, les bleus ne pourront faire un très grand parcours. A méditer.
On regrettera enfin, que l'arbitre ait sifflé la fin du match sans accorder le magnifique but de Benzema. Là n'est peut-être pas l'important.
On retiendra de ce match la très bonne performance des bleus, les supporters ont sorti les drapeaux, les klaxons dès la fin du match. Les cris de joies ont remplacé les insultes de 2010 et on en redemande. Allez les bleus et vive la France !!!