lundi 30 juin 2014

Bienvenue !

"Deux pieds gauche" c'est un blog parlant football sans prise de tête ; c'est deux accros de Twitter qui ont envie de parler football en plus de 140 caractères.
Des articles viendront agrémenter ce blog sur tout ce qui touche au football, tant l'aspect sportif, que financier voire juridique si l'occasion s'en présente.
On précise, surtout, que les deux créateurs du blog sont des fans absolus de l'Olympique de Marseille et qu'une certaine subjectivité pourra transpirer de certains articles. Vous êtes prévenus !

Ce blog est aussi l'occasion de partager vos articles. Si vous avez envie de nous faire part de votre Coupe du Monde, du mercato, de Marcelo Bielsa ou l'hégémonie de la famille Puel à Nice, n'hésitez pas et contactez ou @Kartoch87 sur Twitter.

Et vive les pieds tordus !

mercredi 25 juin 2014

Bielsa est là, enfin.


Bielsa, qui est surnommé El Loco, à savoir le fou en Français, vient enfin de poser ses valises en France, et plus précisément à Marseille.
On pourra dire ce que l'on veut mais il nous aura tenu en haleine pendant des semaines. Depuis le début avril pour être exact. Sur les réseaux sociaux, nous nous sommes déchaînés, énervés et rassurés à la vue de chaque information. La saison exécrable que nous vivions y a joué pour beaucoup, et cette rumeur a sonné comme un échappatoire pour beaucoup d'entre nous. Sa signature paraissait comme une aubaine, une utopie, pour un club où les maux s'accumulaient encore et encore. L'attente fut longue, autant que l'officialisation de sa venue puis, de sa venue tout court.

 Silence radio et communication hasardeuse


Les supporters marseillais sont aux anges mais nous pouvons, néanmoins, nous étonner de la communication du club. Nous connaissons tous le Labrune fier et impétueux, qui va vanter ses faits au moindre coup gagnant ; celui qui fait une vidéo sur om.net dans la demi-heure qui suit une signature (voir Alessandrini). En revanche le Labrune qui ne dit mot et évite à tout prix les sorties médiatiques ou l'exposition est rare, d'autant plus qu'il venait de faire là un de ses meilleurs coups. En effet, Bielsa est peut-être sa plus belle réalisation depuis sa prise de fonction. Plus encore que d'avoir tenu sa promesse, Bielsa est ce qui permet à Labrune d'être encore à l'OM sans avoir une multitude de tags, insultant à son égard, sur les murs de la Commanderie. Pourquoi Labrune apparaît-il autant silencieux ?

Certains diront "tant mieux, cela fera une belle jambe aux journalistes". Ces gens-là sont les mêmes que ceux qui  se plaingnent de n'avoir aucune information potable. Si des critiques sont possibles envers certaines attitudes passées ou actuelles de journalistes, d'articles ambiguës sur à la prise de position de quelques journalistes, il n'en reste pas moins que sans eux, nous ne savons rien. Si le feuilleton, de près de trois mois, nous a paru aussi long ce n'est que la conséquence directe du manque d'information dont sont "victimes" les journalistes à cause du club. Alors oui, l'OM se professionnalise dira-t-on. Comme si le mutisme était garant d'un club structuré, stable et pérenne. L'absence d'information autour de la venue de Bielsa détonne dans un monde fermé où tout se sait, ou presque. Les journalistes sont capables d'annoncer la venue de Alessandrini ou Batshuayi, d'avoir des informations sur le type de contrat ou le salaire, mais ne peuvent dire le contrat de Bielsa, sa durée, les raisons du retard à la reprise, etc.

De plus, la maladresse en termes de communication dont a fait preuve le club ses derniers temps n'est ps explicable : l'arrivée cachée aux médias de Bielsa, les vagues explications sur le report (travaux non finis ou règlement LFP ?), le mail envoyé aux "lofteurs" quand le club dément cette information près de une semaine après, etc. A quoi bon toutes ces contradictions ? Brouiller des pistes qui n'ont pas à l'être ? Vincent Labrune qui est maître dans l'art de communiquer semble un peu "perdu" dans sa façon de présenter Bielsa au grand public.

On analyse, sur un plan macro, difficilement la ligne de communication du club. Il semble donc probable que cette analyse soit encore plus difficile à réaliser quand on se place sur un plan micro. Les journalistes ont peut-être des difficultés à décortiquer tout ce qui se passe autour de Bielsa et son arrivée. Cela s'observe par la différence d'informations fiables qu'ils sortent sur Bielsa par rapport aux rumeurs mercato. Quel est donc le but de Labrune, qui aurait tout à gagner  s'il mettait sur un piédestal Bielsa ?

Bielsa, le renouveau

 

En effet, Bielsa est notre "sauveur", celui qui nous donne une bouffée d'oxygène avant même sa prise de fonction. Les supporters marseillais ne s'étaient jamais autant épanchés sur le parcours, la vie d'un entraîneur. Bielsa fascine. Il fascine par son rapport au football et son intransigeance pour arriver à ses fins.
L'intransigeance justement, ce qui a manqué cruellement à l'OM ces dernières années. Voir un entraîneur belge de deuxième division dire de nos entraînements que c'est "le club méd" agace, enrage. Depuis le départ de Deschamps, le sportif vrille et montre des signes inquiétants. Si le supporter lambda de l'OM ne met plus les résultats de son club en comparaison avec le QSG et ses pétrodollars, il veut voir du football, de l'envie. Ce qui est loin d'être le cas.

Labrune a rondement mené un mercato 2013/2014 brillant, par ses compétences, mais n'a jamais su faire ce qu'il fallait pour bonifier ce mercato sur le terrain. Ses seules bonnes décisions se sont prises sur la communication, la négociation. Jamais sur le sportif. Sans paraître madame Irma, le projet jeune ne pouvait marcher sous la tutelle d'un Elie Baup frileux, incapable de mettre en place une rotation au sein de l'effectif, d'imposer son charisme. Le projet sportif ne collait pas avec ce qui fut mis en place pour l'encadrer.

Vincent Labrune l'a compris dorénavant. Son erreur lui est même profitable puisqu'un an auparavant Bielsa prenait une année sabbatique. En effet, il n'existe aucun entraineur au monde meilleur pour prendre un main ce projet "jeune". Bielsa adore construire son projet autour des jeunes et mettre en place sa tactique, son schéma, son jeu en les formatant. Et le peuple marseillais n'attend que ça.
La patience sera de rigueur car on ne se remet pas de deux ans d'entraînements Baupien et Anigesque sans traumatisme derrière. Bielsa devra leur réapprendre les bases du football, les bases de la tactique. Cela prendra du temps. Les supporters marseillais qui, dans le cas où le départ en championnat serait très moyen, demanderaient des comptes à Bielsa ne comprendraient absolument rien à la chance qu'a l'OM d'avoir un entraîneur comme Bielsa. Il suffit de lire tout ce qui se dit au Chili, en Espagne, en Argentine ou au Mexique à son égard. Juste pour comprendre l'impact qu'il laisse à long terme partout où il passe.

Pour conclure, il faut néanmoins noter la communication hasardeuse et très "étrange" de Labrune à son égard. L'absence de communication a sans doute joué sur les parutions de certains journalistes incapables d'obtenir des informations sur Bielsa. Mais sans ramener cette absence de communication aux journalistes, quel est le but d'employer ce genre de méthodes quand le club prend ENFIN une nouvelle dimension ?
Quoiqu'il en soit, la venue de Bielsa est exceptionnelle pour nous, supporters de l'OM, et c'est bien là l'essentiel. Nous attendons, impatients, de voir ce que cela donnera dans les matchs amicaux et en L1. Vivement de se régaler, à nouveau, en regardant notre équipe jouer.

Ciao Ciao !


La malédiction Zizou plane encore sur la Squadra Azura et c'est bien fait pour eux. C'est ainsi que cette soit disant impressionnante équipe d'Italie s'en va, les mains vides, éliminée aux portes des phases finales après deux matches très moyens face au Costa Rica et face a l'Uruguay. Matches que les Ritals ont d'ailleurs perdu.

Que dire de spécial du match d'hier soir ? Pas grand chose si ce n'est qu'il était nul. Je suis contente que l'Uruguay ait renvoyé Verratti chez lui, mais merci la manière dont ils l'ont fait. Comment dire ? Entre des italiens qui refusaient le jeu et des uruguayens qui ne savaient pas correctement jouer, l'issue du match était plus qu'indécise. Déjà a l'origine les deux équipes jouaient leur qualification en phase finale, mais j'aurai été incapable de vous désigner le futur gagnant. L'Italie avait fait un bon match face a l'Angleterre mais avait pris l'eau face au Costa Rica. De même que pour l'Uruguay qui a coulé face aux Costariciens, mais qui s'est révélée face aux Anglais. 

L'enjeu du match était donc plus qu'important et un match nul suffisait au Italiens pour se qualifier. En effet, le goal average leur était favorable. Les Italiens ont voulu jouer le match nul et ça s'est vu. Bonjour la mentalité de loosers. Pourquoi ne pas jouer, risquer et gagner, plutôt que de casser le jeu ? L'Italie avait les moyens de gagner ce match en jouant vraiment et c'est ça le pire. Remarque, ils ont empêché les Uruguayens de jouer, et donc de marquer des buts. 
Même s'ils avaient vraiment jouer je doute que l'Uruguay aurait pu sortir un beau match, c'était beaucoup trop mal parti. Cavani imprécis, Suarez qui faisait n'importe quoi, le seul a avoir sorti une performance assez potable est le goal. C'est pour dire... 

C'était quand même un match riche en rebondissements. Entre le carton rouge totalement mérité pour Marchisio, et Suarez qui ressort les crocs...  
Revenons sur ce carton rouge. Cet imbécile de Marchisio met clairement la semelle sur le genou de ce pauvre Arevalo. Le rouge est totalement mérité et les Italiens devraient se concentrer sur leur jeu plutôt que de faire des réclamations à l'arbitre. Je me demande si ce n'est pas quelque chose qu'ils apprennent à l'entrainement, ils le font avec une telle intensité... Et puis, c'est tous les joueurs, pas seulement Verratti pour une fois. Seul Pirlo ne s'en est pas trop mêlé. Le Sage.

Quant à Luis Suarez, je dirais que nous avons atteint un niveau de connerie jamais atteint auparavant. Déjà, le mec préfère régler ses problèmes en mordant son adversaire, plutôt qu'en lui filant un coup ou autre, bizarre. Ensuite, le mec fait semblant d'avoir mal aux dents d'une manière plutôt nulle et continue à la ramener ensuite. Et enfin, quel égoïsme. Suarez est, disons-le, un des piliers de cette Céleste. Il savait en toute impunité que cette morsure allait lui faire rater la fin du Mondial. Merci pour les autres joueurs de l'équipe. Quoique, c'est peut être une opportunité pour Forlan qui joue sa dernière Coupe du Monde.

Bref, je vais surement me répéter mais ce match était complètement pourri. Aucune des deux équipes ne méritaient de passer vu le match, et l'Angleterre était beaucoup plus méritante aux vues des trois bons matches que les Anglais ont fait.

Ce soir, c'est la France qui joue, et franchement je ne me fais pas de soucis pour la qualification. Je suis contente que Deschamps fasse tourner l'effectif. Je suis pressée de voir ce que Schneiderlin va donner par exemple. Vive la République ! Vive la France ! Vive les Bleus ! 

dimanche 22 juin 2014

La Wehrmacht s’arrête aux portes de l’Afrique

André Ayew auteur du premier but Ghanéen

Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, ce match m’a rappelé quelques évènements de la Seconde Guerre mondiale. La Wehrmacht, donc les Allemands face aux Ghanéens, joliment habillés en rouge ce soir, qui m’ont fait pensé à la terrible Armée Rouge. Armée Rouge qui ne payait pas de mine quelques minutes avant le coup d’envoi face à une machine de guerre allemande qui quelques jours auparavant avait battu de manière « magistrale » pour certains, une équipe du Portugal fantôme (à l’image de Payet amis Marseillais <3).

Mais comme je vous l’avais dit dans un des textes précédents, l’équipe allemande manque de quelque chose, et c’est ce que j’ai vu ce soir. La finition pas top, CPA mal tirés, etc. Je pense que les Allemands ont été surpris par l’envie et la niaque des Ghanéens qui malgré quelques lacunes s’en sont plutôt bien sortis. La première mi-temps fut assez équilibrée et les Ghanéens étaient même un peu au dessus,  plus agressif. La deuxième mi-temps nous offrit un sacré spectacle quand même. C’est un des plus beaux matches de cette deuxième journée pour moi. C’est ainsi qu’à la 51ème, la Wehrmacht, bien que malmenée par des Ghanéens en forme, ouvrit le score grâce à Mario Götze qui n’a d’Allemand que le nom. C’était sans compter sur les quarts de finaliste du dernier mondial et de leur fabuleux André Ayew qui 3 minutes plus tard trompait Neuer d’un tête au point de pénalty.

Le siège de Stalingrad commençait. Et Gyan doublait la mise moins de dix minutes plus tard. Il faut quand même souligner les efforts désespérés des Allemands qui n’ont jamais baissé les bras à l’image de leurs tristement célèbres ancêtres. C’est ainsi que le doyen de l’équipe, j’ai nommé Miroslav Klose égalisait à la 71ème minute, seulement deux minutes après son entrée en jeu. Deutsch Qualität ! Les 20 dernières minutes furent d’aussi grande intensité et qualité que les 70 premières. Les Ghanéens auront eu le mérite de montrer que les Allemands ne sont pas infaillibles et je les en remercie, cependant la victoire était à portée de main, ou du moins, le ballon du 3-1, n’est-ce pas Monsieur Jordan Ayew ? 

Bon le fait est que l’Allemagne profite de ce match nul même si une victoire l’aurait envoyée directement en huitièmes. Le Ghana doit maintenant rencontrer le Portugal et si ceux-ci jouent comme ils ont joué lors du match face à l’Allemagne, je ne me fais pas trop de soucis pour les Ghanéens.

Bien sur, « Tous les Allemands ne sont pas Nadzis Monsieur » et, la similitude avec des faits réels, serait bien entendue, imaginée. Bah oui, les Soviétiques n’étaient pas noirs…

Sinon, moi l’Allemagne, en quarts pour la France, je ne crache pas dessus, vu le match qu’ils ont fait. Vive la République ! Vive la France ! Vive les Bleus !

samedi 21 juin 2014

Le coq se remplume





L'Equipe de France joue son second match de poule, après une première victoire contre le Honduras (3-0).
Ce vendredi après midi, à Bahia, devant 51 000 spectateurs dont près de 5 000 français, le match Suisse - France suscitait, avant le coup d'envoi, plusieurs interrogations. 
Concernant le fonctionnement de la bande audio qui diffuserait l'hymne national (après une jolie défaillance cinq jours auparavant). Une priorité bien futile cela étant, lorsque l'heure est à polémiquer sur les chants des joueurs avant même de se préoccuper de ce qui est fondamental dans le football, à savoir le football..
Le football, parlons-en justement. Au delà même des supputations concernant le onze de départ, les bleus avaient à coeur de montrer que leur entrée en lice contre le Honduras n'avait rien d'un match amical, et que ni de la performance adverse, ni du contexte du match ne résultait le score final.
C'est ainsi que commence la rencontre face à une équipe suisse, 6e au classement FIFA, prête à en découdre après une victoire étriquée contre une bonne équipe d'Equateur. La Nati est confiante, à en croire les journalistes helvètes. Le coq doit être déplumé.


Après un premier quart d'heure encourageant pour les tricolores et quelques envois au tapis, Giroud, qui prouve qu'il n'est pas que judoka, ouvre le score sur corner, suivi dans la minute par Matuidi servi par Benzema. La France mène 2 à 0 et a marqué ses 100 et 101èmes buts en Coupe du Monde. S'en suivent dix minutes assez équilibrées, durant lesquelles les milieux français montrent que leur 17e place FIFA ne reflète en rien leur talent. Un pénalty très généreux vient casser ce bras-de-fer. On dira, vu que la France mène à ce moment de la partie, que ce n'est que justice qu'il ne fut pas transformé. C'est du moins ce que certains observateurs autour de nous à la terrasse où nous étions installés pensaient. Je vous laisse seuls juges. Les occasions s'équilibrent et c'est à ce moment, que sur une passe en profondeur parfaitement dosée de Varane, Giroud trouve ce diable de Valbuena qui marque son premier but dans la compétition. Suivi d'un saute-mouton avec Giroud parfaitement exécuté. Au même moment, Vincent Labrune se frotte les mains, le prix de "Petit Vélo" passe de 10 à 12M€.

Valbuena qui, juste avant le terme de la 1ère période gratifie le public d'une superbe frappe de volée de l'extérieur du pied, sortie par Benaglio, qui ponctue une action collective bien aboutie.



Mi-temps.. (Pensez à faire un tour aux toilettes)



La seconde mi-temps repart sur les mêmes bases, avec des bleus joueurs et très percutants dans les trente derniers mètres, et alors que la Suisse essaie tant bien que mal de se porter vers l'avant avec Shaqiri et Xhaka auteurs de bons enchaînements, elle voit le trident Matuidi-Cabaye-Sissoko (puis Pogba qui remplace Giroud) annihiler tout espoir de remontée. Pogba, justement, qui délivre une merveille d'exter pour Benzema qui troue le gardien suisse (qui aurait été inspiré en faisant un avant match chez Jardiland) avant que ce même Benzema n'offre à Sissoko son premier but en international.


Une manita.. Comme on en avait pas vu depuis si longtemps..

Malheureusement, et c'est peut-être un mal pour un bien, les tricolores vont complètement se relâcher et permettre aux helvètes de sauver l'honneur à deux reprises. Le premier sur un coup-franc de Dzemaili qui nous rappelle FIFA 98 et les jambes translucides des adversaires. On savait Benzema adroit des pieds, on sait dorénavant qu'il possède des jambes multidimensionnelles. Le second se fera sur une action suisse de toute beauté, bien aidé par un placement hasardeux de Debuchy qui permet à Xhaka de fusiller Lloris. La messe était dite, cependant ces buts permettent à tous de redescendre de notre nuage. Sans concentration pendant 90 minutes, les bleus ne pourront faire un très grand parcours. A méditer.

On regrettera enfin, que l'arbitre ait sifflé la fin du match sans accorder le magnifique but de Benzema. Là n'est peut-être pas l'important.
On retiendra de ce match la très bonne performance des bleus, les supporters ont sorti les drapeaux, les klaxons dès la fin du match. Les cris de joies ont remplacé les insultes de 2010 et on en redemande. Allez les bleus et vive la France !!!

vendredi 20 juin 2014

Rebelote pour les Rosbeefs


C’était le match de la soirée, match à l’issue plus qu’indécise, qui devait décider du futur des deux équipes en Coupe du Monde. Jusqu’à la 85ème aucune des deux équipes ne savaient laquelle irait, ou bien aurait une chance d’aller en phase finale. Et c’est finalement Suarez, qui sur une énorme boulette de toute la défense britannique, renvoit les Britanniques chez eux.

Le match n’avait pourtant pas si mal démarré que ça pour les Anglais, même si les Uruguayens sont bien rentrés eux aussi dans la partie. Wayne Rooney a tenté, sur un coup franc qui a bien failli rentrer, de mettre un terme à la malédiction dont il était victime. Première mi-temps fut de grande intensité et franchement, aucune équipe ne s’est démarquée pour moi. Le match  en général était de qualité et les Anglais et Uruguayens n’ont jamais baissé le tempo, même après les buts marqués par chaque équipe.

Et c’est donc sur une magnifique action de Cavani que Suarez ouvrira le score juste avant la fin de la première mi-temps. But qui ne déstabilisera pas ou peu les Anglais à la reprise. Les Rosbeefs reprendront avec la même envie. Mention spéciale pour Sterling et Sturridge, auteurs pour moi d’un excellent match. La performance de Wayne Rooney n’est pas à blâmer non plus, il s’est créé des occasions, a fait des passes, bien couru, et a marqué le but qui a permis aux Anglais d’avoir un petit sursis.

Parlons en de cet infernal Luis Suarez, qui a cloué les Anglais à la 85ème minutes. C’est vraiment dommage pour eux, ils ont fait un brave match, mais quelle idée de laisser El Pistolero tout seul. Ni une ni deux, celui-ci récupérait le ballon et filait en direction des cages, mettant à distance tous ses adversaires. Un tir superpuissant plus tard et l’Uruguay avait encore une chance de se qualifier pour les phases finales alors que tout espoir pour l’Angleterre s’est éteint. Petite chose sur le goal britannique,  Joe Hart, qui aurait pu, pour moi, arrêter le deuxième but de Suarez, et qui a fait le mauvais choix de se baisser au lieu de rester à sa place. La balle, bien que surpuissante était sur sa trajectoire.

C’est un peu dur pour l’Angleterre qui n’a pas fait deux matches complètement dégueulasses contrairement à l’Espagne. Je ne m’attendais pas à une performance si aboutie de l’Uruguay qui n’avait pas fait un bon match face au Costa Rica. L’élimination de l’Angleterre n’est cependant pas encore actée. En effet, l’Italie affronte l’Uruguay la semaine prochaine et l’Angleterre le Costa Rica. Si l’Uruguay gagne et l’Angleterre aussi, les deux pays seront à égalité, le goal average ne leur est cependant pas favorable. Le troisième jour de la compétition sera primordial pour ces deux équipes.

En tout cas, ce soir la France affronte la Suisse. Je suis certaine que nous allons les pulvériser aux vues de leur performance face à l’Equateur qui fut plus que nulle malgré la victoire. J’espère que Giroud ne jouera pas en pointe voire pas du tout.
Vive la République ! Vive la France ! Vive les Bleus !

Sash'

Image : RTL et So Foot

mercredi 18 juin 2014

Le champion du monde abdique


La joie de Vidal et Vargas lors de Chili/Mexique

L'Espagne jouait sa survie contre le Chili, après avoir été humiliée lors de la première journée face aux Pays-Bas (5-1). Elle affrontait le Chili, facilement vainqueur de l'Australie, qui n'avait qu'une occasion unique de se qualifier dans un groupe qui semblait promis aux Néerlandais et aux Espagnols. Le Chili en pleine confiance avait redéployé son onze. Del Bosque, quant à lui, procédait à quelques changements en mettant notamment Xavi sur la touche. Ce changement marquait déjà la fin d'une époque mais le match l'a définitivement scellé.

Le Chili était en effet supérieur dans tous les compartiments du jeu : agressivité, pressing, envie, jeu vertical. Les Chiliens ont joué vite et bien face à une équipe espagnole qui a tenté, en vain, de poser son jeu. Le jeu  fait de passe, de dédoublement et de décalage, si chers à l'Espagne, a semblé ne plus marcher. Les occasions étaient chiliennes et c'est tout naturellement sur une action dite "espagnole" que le Chili ouvrira le score par le biais de Vargas, à la suite d'une action collective de toute beauté. La Roja De Todos n'a pas eu peur, et semblait être transcendée par une ambiance exceptionnelle au Stade Maracana : ils étaient chez eux ! Pendant tout le match, il ont joué avec la même envie. L'équipe espagnole ne trouve pas ou peu de solution pour imposer son style, se montrer dangereux. L'action de Diego Costa à la 26e est une des seules dangereuses de cette première mi-temps. C'est bien trop peu. Le Chili continue et fera le break, à la suite d'un coup-franc, tiré par Aranguiz qui a eu tout le temps d'ajuster une défense espagnole statique.

La tension était palpable chez les espagnoles et Xabi Alonso n'était pas loin du rouge en fin de première mi-temps, ce qui lui vaudra d'être remplacé par prévention à la mi-temps. Les 45 minutes qui suivront seront du même acabit : l'Espagne ne savait plus jouer son jeu, le Chili défendait parfaitement avec notamment Mena auteur d'un très bon match, et exploitait les brèches défensives du mieux qu'ils peuvent. Le Chili attaquait et défendait ensemble, un vrai collectif, doté également de joueurs au-dessus de la moyenne techniquement, il suffit de voir l'attaque chilienne composée de Alexis, Vargas et Vidal. Chaque action du Chili était dangereuse et on sentait, au fil des minutes, l'équipe espagnole lâcher mentalement. Ils tenteront, pour l'honneur en fin de match, d'essayer de croire à un miracle mais rien n'y fait, ce n'est pas leur soir. Ce n'est pas leur Coupe du Monde. Le loupé de Sergio Busquets, en début de seconde mi-temps, en est l'illustration.

Le score acquis à la mi-temps ne bougera plus et les Espagnols vont donc sortir dès les poules. Nous, Français, compatissons d'une certaine manière. En 2002 nous étions fiers et nous nous disions qu'avec les meilleurs buteurs de tous les championnats européens ou presque, nous étions intouchables... Nous n'avons marqué aucun but. C'est un peu le même destin de ces joueurs espagnols qui ont écrasé les compétitions internationales : Champions League, Europa League pour finalement faire deux matchs de Coupe du Monde, et au revoir. Peut-être que certains y trouveront là une raison de cet affront : les joueurs ont joué à 100% jusqu'à fin mai et n'étaient pas au top de leur forme. L'autre raison se trouve surtout dans une équipe qui semble en fin de cycle, incapable d'imposer un jeu dont ils sont les initiateurs, le duo magique Xavi-Iniesta n'est plus aussi étincelant qu'avant et cela se voit. Ils avaient 5 à 10 ans d'avance en 2008 mais n'ont su garder leur avance au fil des années. Tout le monde connait leur jeu, et ils leur est difficile de proposer une autre facette. On retiendra, néanmoins, l'hégémonie espagnole entre 2008 et 2012 : on ne peut pas toujours gagner et cette génération dorée mérite un autre sort que les moqueries de toutes parts. 

Du côté chilien, on notera que le jeu proposé est la philosophie de Bielsa qui a marqué cette sélection de son empreinte. Sampaoli, l'entraineur argentin de la sélection chilien a dit, il y a quelques jours "En réalité, j'ai espionné Marcelo (Bielsa) pendant 10 ans J'épiais ses entrainements, puis j'ai commencé à m'approcher de ses assistants, je grattais un café jusqu'à ce que je réussisse à les convaincre de ma motivation. J'étais tellement insistant que j'ai réussi à établir un contact direct [...] Je peux dire que pendant longtemps il a été mon idole. Je passais au moins 14 heures par jour à penser à lui, à observer des vidéos du match de ses équipes. J'enregistrais même ses conférences de presse et les écouter en faisant mon jogging"
Ses dires se sont retrouvés sur le terrain tant sur la formation tactique qu'en ce qui concerne la façon de jouer de l'équipe : pressing constant, jeu en passe courte, verticalité, etc. Bielsa a marqué la sélection chilienne et Sampaoli a parfaitement poursuivi son travail. Bravo à lui, bravo au Chili.


mardi 17 juin 2014

Ochoa, au-dessus de tout


Source Leparisien.fr


Pour le second match du groupe A, le Brésil et le Mexique s'affronte pour la première place du groupe. A la première journée, le Brésil a battu laborieusement une équipe de Croatie dont il faudra se méfier. En effet, sans l'aide d'un arbitre en phase avec la ferveur populaire du Stade, le score aurait pu être tout autre. De l'autre, le Mexique s'est défait du Cameroun, pris dans la tourmente des primes, qui est une des moins bonnes équipes de la Coupe du Monde à la vue de leur performance catastrophique.

Le match est tout de suite pris par le bon bout par les brésiliens qui monopolisent le ballon et essaient de se porter dangereux. Le Mexique bien regroupé, contient sans trop de difficulté les attaques brésiliennes, tout en se créant des occasions, la frappe de Herrera à la 23e minute laissant apparaitre le potentiel offensif des mexicains.
C'est sur l'occasion suivante que le Brésil trouve enfin la faille dans la défense mexicaine avec une magnifique tête de Neymar. Seulement voilà, un gardien était là. On va assister au premier arrêt de classe de Memo Ochoa, qui sortira le ballon de nul part, de la soirée. Pelé, sur une tête similaire contre l'Angleterre, avait vu son but "refusé" par un arrêt d'extra-terrestre de Banks. Le parallèle est de mise tant tout un peuple se voyait déjà célébrer le but. Ochoa continuera son festival face à Neymar, Fred ou encore T. Silva dans les derniers instants. Il y a des soirs comme ça où un gardien semble en état de grâce. C'était un de ces soirs et c'est Memo Ochoa qui dégoute tout un pays.

Il faut bien avouer que, malgré des occasions franches, le Brésil n'a pas rendu une copie digne d'un prétendant à la victoire finale. Énormément de déchets techniques et de tentatives personnelles de chacun des joueurs de champs pour aller chercher le but libérateur. Tous sauf un, Fred qui n'a rien fait, même pas une simulation dans la surface et enchaine un second match d'affilé très moyen. De là à remettre la hiérarchie en jeu ? Le match contre le Cameroun permettra de nous en dire plus.

En parlant d'arbitrage, celui-ci fut bon dans l'ensemble même si on pourra lui reprocher de n'avoir osé sortir le rouge sur le tacle très dangereux de T. Silva en fin de match.

Au final, nous avons assister à un 0/0 des plus plaisants avec énormément d'occasions (27 frappes pour les deux équipes), spécialement en seconde mi-temps. Le Mexique est très bien parti dans sa quête de passer les poules et devra, contre la Croatie, ne pas perdre pour y accéder. Le Brésil quant à lui, continue de montrer des signes inquiétants sur le plan offensif, incapable de trouver la solution avec un collectif en-deçà de ce qu'on aurait pu s'attendre. Les occasions sont souvent la suite d'une action individuelle, sur un éclat de génie de Neymar ou Oscar, par exemple. Les brésiliens devront l'emporter dans leur dernier match pour s'assurer la première place. Ils devront surtout se rassurer avant un 1/8e de final qui pourrait voir un choc avant l'heure avec un Brésil/Espagne.



lundi 16 juin 2014

Arrrrrrr Deutsch Fessée




Le Ballon d’Or et ses acolytes n’auront pas eu l’occasion de nous montrer leurs innombrables talents. C’est fort dommage, car je pensais que ce match serait une belle affiche et qu’il serait plus dur pour les Allemands de gagner (non non je ne doutais quand même pas de leur victoire).

Mais c’est une équipe portugaise complètement dépassée qui s’est retrouvée sur le terrain. Les Allemands ont ouvert le score sur pénalty dès la 12ème minute, et autant se le dire, ce fut le tournant du match, malheureusement pour les Portugais. D’autant plus que ceux-ci se retrouvent à dix dès la 37ème minute à cause de Pepe qui n’a pas su garder son sang froid. Je pense qu’il est en partie responsable de la fessée des Portugais qui se seraient bien passés de jouer à 10 alors qu’ils galéraient déjà. Sinon, pour être franche, je n’ai rien vu de la part de la Selecçao, et ce n’est pas CriCri qui va à lui tout seul vaincre les monstrueux Allemands donc bon.

Quant à l’Allemagne, que dire ? Comme le titre l’Equipe, c’est carré. Tout semble être réglé au millimètre, chaque joueur fait son boulot, ça ne perd pas le ballon, et ça joue au football. Après, pour être franche, je ne les vois absolument pas gagner cette Coupe du Monde. J’ai l’impression qu’il leur manque quelque chose, je ne sais pas quoi, un léger grain de folie peut être. Tout est trop bien réglé pour être spontané. Enfin ce n’est que mon humble avis !

Ce n’était que la quatrième fois que l’Allemagne battait le Portugal 4-0. Rien que ça. Quoiqu’il en soit les Deutsch rentrent magnifiquement bien dans la compétition à l’image des Néerlandais ou des Français (Vive la République ! Vive la France ! Vive les Bleus !). Rien n’est encore perdu pour le Portugal, même si la Selecçao a déjà perdu trois soldats dans la bataille : Coentrao et Almeida, tous deux victimes d’un claquage et Pepe qui sera suspendu minimum deux matches.
Mais bien entendu, c’est la France qui va gagner la Coupe du Monde.

Sash’

Ca commence bien !

Didier Deschamps l’avait annoncé, et les Honduriens ne l’ont surement pas déçu. Ils ont été agressifs et agressifs rien de plus. Cette victoire me laisse un goût amer dans la bouche. Pas pour la performance des Français qui fut très bonne, et je reviendrai dessus, mais pour la performance des Honduriens.

Je m’attendais à une équipe qui sache, quand même, un peu jouer au foot, vu qu’elle a su se qualifier pour la Coupe du Monde. Les Honduriens n’ont rien construit, clairement. Déjà ils n’avaient pas ou peu, le ballon. Ensuite, quand il fallait récupérer le ballon, c’était fait de manière dangereuse, pour rien au final puisqu’ils ne le récupéraient quand même pas. J’ai eu peur pour Evra à de nombreuses reprises, alors qu’il n’est pas vraiment mon joueur préféré.

Revenons maintenant sur les Bleus, je pense qu’une des choses à souligner, c’est leur calme (relatif pour certains, hein Pogba) face à une équipe dont le seul objectif était clairement de faire mal. La performance collective était bonne, très bonne en soit même si encore une fois, difficile de jouer vraiment face à une équipe qui ne fait rien.

Autant se le dire, la défense n’a quasiment rien eu à faire. Petite mention pour Varane, qui quand il a eu quelque chose à faire s’est montré calme, imposant et a fait le taff. Il n’a pas flanché devant les efforts désespérés des Honduriens de lui péter les jambes. De même pour Patrice Evra qui est resté extrêmement calme alors que c’est celui qui a surement le plus pris cher. Je trouve qu’il a relativement bien bossé sur les côtés et n’est pas resté cantonné derrière. Il a fait la navette. Debuchy c’était pas mal du tout aussi. Bon travail offensif je trouve. Quant à Sakho, il n’a pas eu beaucoup de boulot.

Je suis plus dubitative sur les milieux de terrain. Matuidi a fait une belle performance et a failli marquer, mais j’ai trouvé que Cabaye et Pogba, n’étaient pas assez offensifs. Surtout que les deux joueurs ont écopé chacun d’un carton jaune largement évitable. Pogba n’était pas loin du rouge avec ce coup de pied dû à l’énervement d’être piétiné, ce qui est normal en soit.

Venons-en au trio infernal. Que dire de Karim Benzema ? Je suis totalement pour le laisser dans l’axe. Mais il faut qu’il marque vite, juste pour être en confiance. Benzema a besoin d’un déclic pour se sentir en confiance, j’espère que ce match en est un pour lui. Même si on ne lui accorde qu’un doublé, on peut quand même dire qu’il est à l’origine du deuxième but. Donc bref, c’est le Benzema qu’on aime, le Benzema qui fait son boulot et qui marque des buts, même si la mise en jambe fut longue. J’étais un peu déçue de Griezmann qui a failli marquer en début de jeu mais qui, j’ai l’impression, n’a pas trouvé ses marques. Quant à Valbuena, que dire ? Et je ne dis pas seulement ça parce que pour Marseille. Ce mec a une qualité de centre c’est impressionnant. Tout ce qu’il fait est utile, il va là où il faut aller enfin bref. Vous avez compris je pense.

Très bonne entrée en matière des bleus même si je pense que le Honduras ne représente absolument pas le niveau de la compétition. Aux vues du match Suisse-Equateur, le match face à l’Equateur sera, je pense, d’une autre mesure. Quoiqu’il en soit, il est toujours bon pour le moral et le goal-average, de commencer sur une large victoire. Prochain match Vendredi prochain face à la Suisse (qui a fait un match dégueulasse face à l’Equateur malgré la victoire).

Vive la République ! Vive la France ! Vive les Bleus !