Nous sommes le jeudi 10 juillet,
12h02, dans les locaux de « Deux Pieds Gauche », c’est le branlement
de combat pour nous deux, Sash’ et Kartoch. Notre putain de boss nous demande une interview de
Marcelo Bielsa pour vendredi prochain, dernier délai. Autant dire qu’il tente
tant bien que mal de nous virer. Pas assez productif qu’il nous reproche. Faut
dire que les quatre articles en un mois ont un peu refroidi ses ardeurs, lui
qui se voyait déjà détrôner But ! Marseille, Le Phocéen et surtout le Saint des Saints La Provence autre adepte du
« clic ». Bref, on est mal. Très.
12h52. Après trois pastis, on ne
trouve toujours pas la solution. Pourtant les olives accompagnent bien mais le
ventre gargouille. Et si la solution venait en mangeant ?
13h42. La margarita et l’anchois,
sorte d’hommage à ceux qui ont façonné l’OM ces dernières années, n’y font
rien. Peut-être que finalement la solution n’était pas là. En tout cas, on a
bien mangé.
16h02. Les discussions s’enchainent.
Kartoch : « Bon… »
Sash’ : « Bah… »
Kartoch : « On pose
notre lettre de démission dès maintenant ou on tente quelque chose ? »
Sash’ : « Et si… »
Kartoch, sentant peut-être l’idée
de génie de sa comparse, se leva, la regarda – priant tout ce qu’il pouvait.
Sash’ : « Si on ne peut
pas l’interviewer en personne, autant chercher des informations du même calibre qu'une interview !! »
Kartoch : « Oh… et
comment ? Tous nos indics sont partis de la Commanderie, on n’a rien de
rien ! »
Sash’ : « Trouvons
d’autres sources ! »
Kartoch : « Tu
veux dire, faire de l’investigation ? Ça me rappelle mes cours de faculté.
C’est le monde des bisounours tout ça, ça ne marche pas, tu le sais très bien !! »
Sash’ : « Tu vois
une autre idée ? »
Kartoch : « … »
Elle marque un point, comment lui donner tort. « Et comment comptes-tu t’y
prendre ? » répliqua-t-il un brin dans le flou.
Sash’ : « Et si on
allait à Bilbao essayer de trouver des personnes l’ayant côtoyé ? »
Putain d’idée ! Ouais,
faisons de l’investigation touristique, se dit-il. Acquiesçant vigoureusement,
mais sans trop savoir ce qu’il en était réellement, il envoya un mail dans la
foulée pour expliquer l’idée au boss. Ce dernier répondit qu’il avait vraiment
recruté deux fous, mais cela pourrait faire un remake de « La chèvre ».
Nous n'avons pas très bien compris, mais nous avons carte blanche. Sans autre solution potable, les deux journalistes en herbe prirent des billets pour Bilbao.
Et c’est comme ça que nous partons pour Bilbao.
To be continued